L'espèce

Les écrevisses à pattes blanches,
une espèce menacée à Essômes-sur-Marne

Autrefois abondante dans le bassin de la Marne, l'écrevisse à pattes blanches a, petit à petit, disparu de nos cours d'eau.
Pour cause, l'anthropisation (transformations générées par l'homme) des cours d'eau, les pollutions et l'introduction d'espèces exotiques envahissantes porteuses de maladies mortelles comme la foudroyante "peste de l'écrevisse".

Comment la reconnaître ?
Reconnaitre l'écrevisse à pattes blanches

Animal nocturne, l’Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) est active d’avril à novembre environ.
L’accouplement a lieu en octobre ou novembre, dans une eau à environ 10°C, et la ponte a lieu quelques semaines plus tard.
Les juvéniles restent accrochés aux pattes de leur mère encore 10 à 15 jours et y font leur première mue.

Elle se cantonne aujourd’hui aux parties amont des ruisseaux, près des sources, et en est un « bio-indicateur »:
sa présence est généralement signe de très bon état du cours d’eau.
Sa préservation permet ainsi celle d’un cortège d’autres espèces sensibles;
et contribue à atteindre le « bon état écologique » des cours d’eau.

A. pallipes est classée comme « en danger » par l’UICN.
Elle figure également à l’Annexe III de la Convention de Berne.
Son exploitation, son transport ou sa vente sont fortement réglementés en Europe.
En France, elle figure aux annexes II et V de la Directive Habitats, et bénéficie également du statut d’espèce protégée.

Dans l’Aisne sa pêche est interdite par arrêté préfectoral.

Autre fléau: la peste de l'écrevisse.
Elle peut éradiquer complètement une population d’écrevisses autochtones en l’espace de quelques semaines, et la propagation ne s’arrête qu’avec la mort du dernier individu.
Des spores de ce champignon mortel restent présents plusieurs jours dans l’eau:
même sans introduction d'écrevisses invasives, il est donc possible de condamner une population d’écrevisses en passant d’un ruisseau contaminé à un autre, simplement en le transportant sur du matériel en contact avec l’eau (bottes, canne à pêche…)
Le champignon ne résiste généralement pas à plus de 24h hors de l’eau, particulièrement s’il est exposé aux UV: faire sécher son matériel au moins une journée au soleil permet donc généralement d’éviter toute contamination.
Comment éviter la propagation ?
Un rinçage avec un spray à la Javel,
ou tout autre désinfectant utilisé en pisciculture,
permet aussi de se débarrasser rapidement
des spores en cas de passage d’un ruisseau à l’autre.

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